C’est avec de quoi faire une session acoustique que Blow entre en salle de presse ce vendredi 13. Après quelques vocalises, le regard de Thomas tombe sur mon carnet. Ce détail a l’air de le soulager. C’est parti pour une interview tchak-tchak-tchak-tchak-tchak (comprendre « à l’ancienne »).

CdC : Quel chemin parcouru depuis que je vous ai vu ici-même, sur la scène du Chantier des Francos !
Quentin : On a fait notre chemin. On est plus à l’aise sur scène. Et puis, tout ça avance et c’est le principal. Step by step.
Pierre-Elie : C’est tombé au bon moment ce chantier. C’était justement le bon moment pour nous de rentrer dans certains détails de l’album.
Quentin : De commencer à travailler le live pour de bon. C’était l’année quand même où il fallait qu’on progresse et puis on sent qu’on a progressé. Donc, c’est une bonne chose.

CdC : Quel est le meilleur souvenir que vous gardez du Chantier ?
Pierre-Elie : On est tous d’accord pour dire que les cours avec Wil nous ont pas mal aidés.
Thomas : Oui, avec Wilfried Hildebrandt. Il est trop cool !
Jean-Etienne : Et puis, les concerts ici, en général, se sont bien passés.
Thomas : Et on a aimé écouter le concert de Catastrophe (groupe avant-gardiste programmé le samedi en première partie d’Arthur H et le dernier jour en intercale sur la grande scène Jean-Louis Foulquier).
Quentin : On était avec eux au mois d’avril. En dehors de leur concert, c’était une belle rencontre. On les a trouvés super sympas, hyper créatifs. Ils ont un univers hyper intéressant, très beau. Donc, très très belle rencontre.

CdC : Vous vous êtes faits découvrir du grand public avec « You killed me on the moon » dans la pub Citroën. Ça vous fait quoi de vous entendre à la télé ?
Quentin : Vu que c’est par vagues, quand la pub repasse, on  trouve ça cool. Mais c’est vrai qu’on s’est un peu habitués. Après, on mesure la chance que ça a été pour nous d’avoir été pris pour cette campagne mondiale qui touche quand même beaucoup beaucoup de monde. Pour un projet en développement comme le nôtre, c’est un super tremplin.

CdC : Le morceau a été remixé pour la pub ?
Blow : Non, on a juste changé les voix. C’est quasiment la même version que sur l’album.

CdC : Et que dire de « Don’t wait for us » dans la bande-son du film « Come As You Are », Grand Prix du Jury au Sundance Film Festival !
Thomas : Ça, ça nous fait super plaisir ! C’est un vieux morceau. On ne s’y attendait pas d’ailleurs… Ça a l’air d’être un super beau film.
Quentin : C’est pareil, c’est un gros coup de chance pour nous.

CdC : Vous allez monter sur scène dans quelques heures. Est-ce que vous avez un rituel ?
Pierre-Elie : Habituellement, on aime bien faire un câlin.
Thomas : Ca a changé maintenant.
Pierre-Elie : C’est vrai qu’on le fait moins en ce moment et je ne sais pas pourquoi… Il va falloir y remédier !
Thomas : On fait des pompes, un peu de boxe…
Quentin : On essaie d’être un peu plus déterminés.
Pierre-Elie : Moins chamallow…
Jean-Etienne : C’est pas incompatible : on peut faire des pompes et un câlin ! (rires)

CdC : Vous chantez essentiellement en anglais…
Quentin : Pour l’instant, ouais…

CdC : Est-ce qu’il y a un projet de chansons en français ?
Quentin : Un projet vraiment précis et concret, non. Après, on ne dit pas non au français.
Thomas : Une ou deux chansons, ça peut être cool.
Jean-Etienne : Il faut travailler en collaboration avec quelqu’un. C’est vrai que là, il n’y a rien de prévu…

CdC : Catastrophe, si tu nous écoutes…
Jean-Etienne : Pourquoi pas…
Pierre-Elie : Il faut que ça ait un sens artistique sur le projet. Quentin avait déjà chanté en français avant Blow. C’est que juste à présent la question  ne s’était pas vraiment posée. Le jour où, on ne sera pas contre.

CdC : Quelle est votre plus grosse folie musicale ?
Thomas : Ce serait de pouvoir vivre de la musique avec juste Blow, toute ma vie jusqu’à ma mort. Ça m’irait parfaitement.

CdC : C’est une belle déclaration d’amour !
Pierre-Elie : C’est clair que ce serait cool pour tout le monde ce que Thomas vient de dire parce qu’on joue ensemble depuis des années. Franchement, on s’est battu pour ça. On a bien bossé pour commencer à construire ce qu’on arrive à faire aujourd’hui. Donc, si ça pouvait durer le plus longtemps possible, on serait hyper contents.
Quentin : Avoir la carrière de Carlos.

CdC : Tu as déjà la chemise !
Quentin : Je me prépare petit à petit. Après, je vais commencer à prendre du poids à 40 ans. Je vais beaucoup manger. Après, j’aurais un nombril qui sortirait et je pourrais mettre de la soupe de petits pois dedans et tremper de petites mouillettes !

CdC : Comme c’est de saison et qu’on ne peut pas y couper : Coupe du Monde ou Tour de France ?
Blow : Coupe du monde !

CdC : Oh, c’est unanime !
Quentin : On respecte le cyclisme mais…
Thomas : Je respecte rien du tout dans le cyclisme ! Ils sont tous dopés ! L’autre Froome était dopé et il revient courir. Benzema n’est même pas mis en examen et il ne peut pas jouer en équipe de France. Non, non ! Le cyclisme, c’est de la merde ! Il y a de beaux paysages, certes, mais sérieusement, ils sont tous dopés ! C’est pas possible de faire ça ! Je cours 70 kilomètres par semaine. Alors je sais ce que c’est mais là, c’est pas possible ce qu’ils font ! Ils se dopent tous et ça me saoule !
Quentin : Montre ton mollet PSG. (Thomas arbore avec fierté l’écusson du PSG tatoué à l’arrière de son mollet gauche). On est très foot, surtout Thomas et moi. Du coup, la Coupe du Monde, on  regarde le foot ensemble quand on peut. On a vu la demi-finale. On verra la finale ensemble.
Thomas : On a dû rater 3 matchs de la Coupe du Monde en tout.

CdC : Vous serez à La Rochelle pour la finale ?
Quentin : Non, on part demain  jouer vers Macon. Du coup, après on rentre. On sera dans le Périgord pour mater la finale. Ça va être très sympa.

CdC : Quels sont vos projets pour l’été ?
Quentin : Concerts, un peu à droite à gauche. Faire le maximum de concerts sur cet album qui est le premier. Tourner un maximum un peu partout en France et même à l’étranger. On a une date de prévu en Belgique. J’espère que ça va continuer… Après, petites vacances, quand même. Et puis, on prépare déjà la suite. On essaie de mettre le maximum de morceaux de côté pour le deuxième album. On va essayer de passer un niveau au-dessus encore pour produire quelque chose dont on sera encore plus fiers. Donc, ça va être préparation du deuxième album et concerts.

CdC : Merci et bon concert !

Du set qui suivit, nous ne retiendrons que les dires d’un Carlos végétarien en devenir : « Nous sommes des petits légumes et nous flottons ensemble dans une moiteur agréable ».

Pour flotter avec eux, leur premier album « Vertigo » est sorti le 8 juin dernier.

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