En ce vendredi 8 juillet 2016, le webzine reprend du service dans une autre partie de la France après un sommeil « forcé ». L’affiche est alléchante et le soleil nous gratifie enfin de ses premiers feux : c’est l’occasion rêvée pour faire rejaillir la flamme aux Feux de l’été.

Chemin faisant, les préparatifs pour le rassemblement national des communes aux noms burlesques et chantants de Marans donnent la note de la soirée.

Nous sommes dans l’ambiance de suite. Après avoir mis à profit les qualités tout-terrain de notre S.U.V., nous remontons le parking vert à grand renfort de bénévoles et au son du biniou. Vendée, nous voilà ! Je soutiens que c’est Epsylon mais on me rétorque que non. Après vérification, c’est bien eux : la programmation a été avancée de 30 minutes. Nous arrivons quasiment à la fin du set d’une heure « pour se faire plaisir ». Le groupe nous fait l’honneur de nous proposer en live leur album « Ouvrage du cœur » tout juste sorti des studios. A 19 heures, « la marée humaine jusqu’au ciel qui est bleu » est un peu prématurée. En tous les cas, Nicolas & Co donnent des regrets « à ceux qui sont restés à l’apéro » ! « Saute, saute ! » Et c’est derrière un sosie de François Damiens bondissant que les festivités continuent. Mention spéciale pour « Je me souviens » dont le rythme folk-rock et les paroles collent très bien aux vacances. Avant de nous donner « rendez-vous sous la tonnelle », ils nous proposent de nous jeter « dans l’arène ». Une dernière boutade et puis s’en va…

Epsylon-leuxfeuxdelete-001(Cliquez sur l’image pour accéder à la galerie photo complète !)

Je me dirige tranquillement vers la petite scène dans mon dos et constate que l’artiste a commencé sans attendre. L’interlude ne s’est pas annoncé. C’est un grand barbu, seul avec sa voix puissante, derrière sa guitare : « N’applaudissez pas tous en même temps, ça risquerait de me faire plaisir ». Forest Pooky ne manque pas de second degré ni de talent. Celui qui a ouvert le festival a de petits bijoux dans son répertoire comme « Choosing Lies » et des reprises punk bien senties. Comme les organisateurs ne sont pas trop à cheval sur les horaires, on ne boude pas son plaisir et on se laisse embarquer par celui qui « tout nu dans un champs, se met à cramer un canapé » pour les besoins d’un clip. Vous l’avez compris : homme à suivre, dans ce projet ou dans un autre…

Pour toi lecteur, un petit historique en direct de Prouant « Depuis toujours, terre de festival » pendant qu’on déchiffre les écriteaux de jeunes fougueux dans le style « Mon verre est vide, aidez-le ! », qu’on se promène en tenue de lutteur ou que des gamins improvisent un match de foot. Faute de réservations, le festival n’avait pu se tenir l’an dernier. Deux ans auparavant, il avait réuni 12 000 personnes. L’édition 2016 paraît bien engagée…

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Forest Pooky, un talent à découvrir !

Scratch Bandits Crew fait alors son entrée derrière les platines et invite le public à approcher car « le champ a été déminé ». A petite dose, le son hip-hop n’est pas désagréable mais je ne comprends pas toujours pas l’intérêt d’assister à un mix de DJ en dehors d’une discothèque. Enfin, ce n’est que le point de vue d’une fan de rock vieillissante qui s’attendait à voir le crew enflammer le dancefloor à l’instar de Mass Hysteria en dernière partie de soirée.

C’est le moment que choisit Tricot Combo pour nous interpeller. En voyant le barda d’Arnault, il me demande s’il récupère de sa soirée après un bon massage. Les membres au look improbable jouent des morceaux à mi-chemin entre les chants de marins et les bandes originales de westerns ! Un mélange confortable mais qui gratte suffisamment pour piquer notre curiosité.

08072016-DSC_1753Tricot Combo, un brin déjanté !

En attendant M.H. pour les intimes… Le groupe a drainé un nombre de furieux impressionnant. Des enfants apprennent à faire la roue et un papa met en garde son petit garçon : « Je veux bien que tu ailles devant mais ça va bousculer ». Ce que le papa ne sait pas, c’est qu’on va faire comme au Hellfest : circle pit et braveheart en prenant soin de ramasser ceux qui tombent. Le show commence et pour moi qui écoute en boucle le nouvel album « Matière noire » dans ma voiture, ce n’est que du bonheur : « Chiens de la casse », « Vae soli ! », « Tout est poison » et les désormais cultes « World on fire », « Une somme de détails », « Donnez-vous la peine »… Dommage que la plupart des morceaux aient été écourtés, nous privant de beaux riffs… Mouss, lui, ne change pas et prône le spectacle vivant. Il nous remercie d’être sortis de chez nous et d’avoir éteint nos écrans avant de se saisir d’une perche à selfies. « Vous êtes des résistants ! Supportez les Feux de l’été ! ». D’émotion, il trébuche : « vous êtes la jeunesse éternelle ». S’en suit une version poignante de « L’Enfer des dieux » dédiée à ceux qui sont tombés au Bataclan… Avant que la foule massée scande leur nom, Mouss continue : « Profitez de tout, n’abusez de rien ». Tous s’accordent à dire que Mass Hysteria c’est bien « plus que du métal ».

Mass-Hysteria-leuxfeuxdelete-013(Cliquez sur l’image pour découvrir la galerie photo complète !)

Et quand Mass Hysteria reprend « Enter Sandman » de Metallica, l’une des reprises du Bal des Enragés, on peut dire que ça sent vraiment bon… D’année en année, le collectif propose un show de plus en plus léché. La fée Klodia Sparkling (Punish Yourself) et l’impertinent Lolo Lefourb’ plongés dans un futur sans musique rappellent à notre bon vouloir les standards punk, rock et métal. Le clou de la soirée fut l’interprétation de « Cayenne » en hommage à Monsieur Schultz (Parabellum). L’absence de Vince d’Aqme a été compensée par la prestation de Poun (Black Bomb A) à son plus haut niveau. Moins d’étincelles de la part de Klodia, me semble-t-il. On l’a même surprise à pousser la chansonnette. Alors, place au rock n’roll !

Le-Bal-des-Enrages-leuxfeuxdelete-040(Cliquez sur l’image pour découvrir la galerie photo complète !)

Mes jambes lourdes et la fraîcheur nocturne eurent raison de Not Scientist. Mais ce n’est que partie remise !

C’est seulement en quittant le site, fourbus mais heureux qu’on découvre l’espace Sound System Roots & Dub où quelques fêtards s’attardaient.

Longue vie aux Feux de l’été et son public survolté !

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